lundi 13 février 2017

Au fil des mouillages...

Les mesures que nous faisons actuellement de l’océan sont passionnantes et nous apprennent énormément sur le fonctionnement de l’océan et du climat. Cependant, elles ne nous permettent pas d’appréhender les changements temporels des courants et de la température. L’océan et les courants changent en fonction des saisons, et en particulièrement proche de l’Antarctique, car les glaces hivernales l'influencent. Pour pouvoir étudier ces variations dans le temps, nous laissons un certain nombre d’instruments sur place, sur ce que l’on appelle des « mouillages ».


Un mouillage est une grosse ancre (nous utilisons des vieilles roues de train), sur laquelle nous attachons un câble et des instruments. Le câble et les instruments sont maintenus à la verticale, depuis le fond de l’océan, car nous attachons également des bouées au bout du câble. 

 
Nous laissons ces câbles et ces instruments au fond de l’océan, et nous viendrons les chercher à l’endroit où nous les avons déposés dans deux ans pour récupérer les précieuses données.


Les instruments déposés sur nos mouillages enregistrent les variations de températures, de salinité et de pression et mesurent les courants. Les instruments enregistrent des mesures toutes les minutes ou toutes les heures sur plusieurs années. Certains des mouillages sont également équipés de micros pour écouter le chant des baleines et étudier leur comportement. Enfin, d’autres disposent de sources sonores qui « sonnent » quatre fois par jour pour nous aider à positionner des flotteurs que nous laissons dériver sous la glace.

Elin, Hervé et Antonio en charge des mouillages
Nous nous assurons que nos mouillages n’atteignent pas la surface de l’océan, sans quoi, les nombreux icebergs de la région pourraient les endommager. Les icebergs sont si profonds, que nous avons décidé que les mouillages devaient tous être au moins 300 m en dessous de la surface de l’océan. Heureusement, nous disposons d’autres instruments pour regarder l’océan sur toute sa profondeur : les flotteurs dont je parlais plus haut, que nous laissons aussi sur notre passage, et dont nous parlera Antonio dans un prochain message.



 

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